vendredi 31 décembre 2010

Le personnel et le conseil d'administration de Forêts & Bois de l'Est vous souhaitent une très bonne année 2011

Qu'est ce qui pousse un propriétaire forestier à couper son bois ?

Des scientifiques de l'INRA, du SFER et du CIRAD ont planché sur les déterminants de la décision de coupe et du niveau de récolte des propriétaires forestiers privés.

Le rapport, téléchargeable en pdf, abouti à la conclusion que la Région et notamment l'environnement industriel joue un grand rôle ainsi que l'appartenance à une structure de gestion.

De là à en déduire que le regroupement des producteurs forestiers privés dans des coopératives est une solution à la sous exploitation chronique de la forêt française, il n'y a qu'un pas...que pour notre part nous franchissons allégrement.

Le Président d'UCFF répond à l'industrie lourde dans le Moniteur

L'industrie de la trituration (Industrie des panneaux et des papiers) tirait récemment la sonnette d'alarme quant à leur difficulté d'approvisionnement.

Le Moniteur a publié le 10 décembre dernier une interview croisée où Cyril Le Picard, nouveau président de l'Union de la Coopération Forestière Française, et Laurent de Sutter, président de l'Union des Industries des Panneaux de Process, exposent des avis différents pour expliquer les difficultés rencontrées par les industries.

Pour les industries, le bouc émissaire est le bois utilisé pour l'énergie. Pour le président de l'Union des Coopératives l'explication est à trouver dans une vaste restructuration engagée au niveau européen par les industriels et une sortie de crise ayant mis à mal l'exploitation forestière.

La filière se penche sur l'avenir du Hêtre


Le marché du Hêtre ne cesse de se dégrader en France alors même que le bois est un matériau en vogue et que d’autres concurrents internationaux arrivent à le valoriser. Cette situation est catastrophique pour les propriétaires forestiers publics et privés dont la production ne s’écoule plus à la hauteur des besoins de la forêt.

Va-t-on revenir à la situation du 19è siècle où 80 % des hêtres récoltés en France trouvaient comme destination l’énergie pour l’industrie ?

France Bois Forêt, l’interprofession nationale chargée entre autre du prélèvement de la CVO (Contribution Volontaire Obligatoire) s’est penchée sur cette question. Elle a missionné un bureau d’étude en stratégie pour faire un état des lieux de ces difficultés et pour proposer des solutions afin de sortir de cette ornière. Cette étude est téléchargeable en PDF

Elle n’apporte pas de conclusions révolutionnaires mais rappelle quelques données qu’il est intéressant de garder en mémoire.

Le cabinet Capdécision fait le constat que les scieries de Hêtre en France sont de très petites tailles par rapport à leurs concurrentes internationales. Elles mobilisent leurs moyens financiers et humains dans leur fonction d’approvisionnement, ce qui ne leur donne pas les moyens de s’impliquer dans l’innovation, le marketing ou le commercial. Ces éléments sont pourtant déterminants dans un monde économique où l’importance des clients va croissante.

En mobilisant leurs moyens financiers dans leurs stocks, ces scieries se privent par ailleurs de possibilités d’investissement et de croissance.

Parmi les préconisations de ce rapport on notera celles de promouvoir les contrats d’approvisionnement pour développer l’industrialisation, de favoriser le regroupement des propriétaires forestiers pour organiser la commercialisation et la pérennisation de la ressource.

Beaucoup de pertinence donc à notre sens dans cette étude. Souhaitons qu’elle serve effectivement à faire bouger les lignes et ne reste pas lettre morte comme de nombreuses autres qui gisent au fond de cartons d’archives.

L'assemblée générale de Forêts & Bois de l'Est se tiendra le 25 mars à Besançon


L'assemblée générale 2011 de la coopérative aura lieu le 25 mars à Microplolis à Besançon dans le cadre du salon du bois énergie. Elle sera suivie d'une conférence regroupant plusieurs personnalités de premier plan du monde forestier et d'une visite de chantiers de production de bois énergie et de chaufferie.

Que deviendront les bioénergies en 2030 ?


Le Centre de Prospective du Ministère de l'Agriculture vient de faire paraître une étude présentant divers scenarii probables pour le développement des bio énergies en France à l'horizon de 2030.

Un séminaire de restitution de cette volumineuse étude se tiendra au ministère le 19 janvier prochain.

Les chercheurs ont examiné les tendances lourdes et émergentes constatées en matière d'énergie et de bio énergie et ont cherché à préciser les variables qui peuvent influencer les évolutions futures. Parmi ces variables ont trouve par exemple : les disponibilités en terre, la performance environnementale des bio carburants ou encore l'état des ressources mobilisables.

Le bois représentant le principal gisement de biomasse dans notre pays, il a bien entendu toute sa place dans cette étude téléchargeable en format PDF

vendredi 12 novembre 2010

La feuille de l'UCFF ou l'actualité des coppératives forestières en France


Au sommaire de ce numéro d'octobre - Novembre de la Feuille, média d'information de la fédération nationale des coopératives, le changement de Présidence à la tête de l'UCFF.

Monsieur Le Picard, nouvellement élu, explique la politique qu'il entend mener à la tête des coopératives forestières françaises. On y trouvera également une interview de Marie de Lestoile la Présidence fondatrice et les différentes allocutions présentes à l'assemblée générale d'investiture.

Téléchargez "La Feuille"

samedi 23 octobre 2010

Hervé Gaymard pour une véritable politique industrielle de la filière bois


Le Président de la République avait signé une lettre de mission à Hervé Gaymard en janvier dernier. Le nouveau Président du conseil d'administration de l'Office National des Forêts était ainsi chargé de formuler des propositions pour l'avenir de l'établissement public.

Un rapport sur l'ONF qui cite les coopératives forestières pourrait en surprendre plus d'un tellement l'administration forestière est omniprésente dans les esprits bien devant une forêt privée qui peine à être identifiée, parfois même au sein de la filière bois.

Pour notre part nous ne sommes pas surpris car depuis quelques années les coopératives forestières, Forêts & Bois de l'Est tout particulièrement, et l'ONF ont appris à se connaître et à travailler ensemble.

Nous voyons même de nombreuses raisons d'espérer que le travail en commun des gestionnaires forestiers publics et privés permette enfin de réformer une filière bois française ressemblant à celle d'un pays sous développé comme le souligne Hervé Gaymard.

Tout, dans le rapport de l'ancien ministre de l'agriculture, puis des finances, va dans le sens de la politique menée par les coopératives forestières :

Tout d'abord pour ce qui concerne le mode de commercialisation en France qui est jugé obsolète et doit donc être réformé par le développement des contrats d'approvisionnement industriel. L'objectif fixé pour la forêt publique sera d'atteindre à court terme 90% de la commercialisation des résineux et 60% des feuillus sous cette forme. Cette impulsion va enfin permettre à l'industrie de 1ère transformation de se tourner vers son outil de production et l'aval de sa filière plutôt que de se préoccuper principalement de son approvisionnement en forêt. Il restera à la forêt privée d'emboîter le pas de cette évolution majeure. Les coopératives forestières sont en capacité depuis de nombreuses années et n'attendent que d'être rejointes par les autres opérateurs de la gestion forestière pour transformer l'essai.

Concernant la filière bois énergie, le président de l'ONF préconise le renforcement des activités filialisées de l'établissement dans ce domaine. Filiales avec lesquelles Forêts & Bois de l'Est collabore depuis plusieurs années. Mais il indique aussi que le bon approvisionnement de toutes les filières est à préserver. Celle des panneaux, des pâtes et papier et bien entendu des bois d'œuvre. C'est également une direction que nous avons pris depuis le départ de nos propres activités dans le bois énergie. Pour nous, s'il faut une saine concurrence entre ces filières il est nécessaire d'en préserver toute la diversité. Tout simplement parce que les activité industrielles seront toujours plus créatrices de valeur ajouté que celles de l'énergie.

Le rapport met également en lumière la nécessité de renforcer l'investissement industriel de la filière bois nationale. C'est le même constat fait en 2008 déjà par le Haut Conseil de la Coopération Agricole qui soulignait le déficit inquiétant d'investissement en France dans l'industrie du bois et la modeste taille de cette industrie comparée aux autres concurrents européens de la France.

Dans ce rapport on peut enfin citer :
- l'idée que la forêt devrait être éligible aux systèmes de quotas européens du carbone au regard de leur action de captation de ce gaz à effet de serre.
- la proposition qu'un fonds de 100 millions d'euros par an soit mobilisé pour réaliser les investissements forestiers nécessaires aussi bien en forêt publique qu'en forêt privée.
- la nécessité de capitaliser l'ONF à hauteur de ses ambitions pour la transformer en entreprise publique de premier rang
- la réduction du nombre de membres de son conseil d'administration, la redéfinition de ses fonctions et la fusion des fonctions de Président et de Directeur en celle de Président Directeur Général.
- la volonté d'un renforcement des relations avec les communes forestières, la forêt privée dans son ensemble, les industries avals, les ONG.
- le renforcement du dialogue social en interne.

Nous sommes pour notre part convaincus que l'ensemble de ces mesures vont dans le sens du progrès et qu'elles susciteront les évolutions nécessaires à la modernisation de notre filière. Il reste juste une inconnue de taille : qui sera chargé de la mise en œuvre de cette politique ?

Le Président de la République saisira-t-il la balle au bond et proposera-t-il de réformer la gouvernance de l'ONF aboutissant à la nomination d'un PDG ? Celui ci pourrait alors être Hervé Gaymard lui même. Ou bien, comme cela est évoqué depuis le départ de Pierre Olivier Drèges en septembre, nommera-t-il un directeur immédiatement après le prochain remaniement ministériel ? En tout cas, dans les milieux forestiers, aucun nom ne circule quant à l'identité du prochain directeur. De sa stature et de sa détermination dépendra la réalité des réformes proposées.

Téléchargez le rapport Gaymard

mercredi 20 octobre 2010

France Bois Forêt fait du zèle mais envoie un formulaire erroné aux propriétaires forestiers



Très nombreux sont les propriétaires forestiers, personnes physiques ou groupements forestiers, qui ont reçu ces derniers jours un courrier de France Bois Forêt accompagné d'un formulaire pour la déclaration de cotisation à la CVO (Cotisation Volontaire Obligatoire).

Nous pouvons déplorer le ton de ce courrier menaçant portant la mention "DERNIER RAPPEL" alors même qu'il s'agit à notre connaissance du premier envoi. Même si nul n'est "censé ignorer la loi" la méthode nous semble quelque peu cavalière.

D'autant que la légéreté de FBF ne s'arrête pas là. Elle a envoyé aux propriétaires forestiers un formulaire qui ne concerne que les entreprises commerciales ou industrielles dont l'obligation est d'acquitter cette contribution sur la base de leur chiffre d'affaires de vente de bois.

Cette approximation de la part de FBF n'exonère pourtant pas chaque propriétaire forestier de s'acquiter de la CVO, mais à l'aide d'un autre formulaire que vous pouvez télécharger par ce lien si vous n'avez pas demandé à la coopérative (ou sa filiale UBC) de collecter la CVO pour votre compte. (nous nous excusons de la qualité très médiocre du formulaire que nous a transmis France Bois Forêt. Nous sommes en attente d'une version plus lisible que nous mettrons à votre disposition dès réception).

Dans ce cas, il vous suffit d'adresser un email à FBF à l'adresse suivante : secretariat@franceboisforet.fr ou un fax au 01 40 19 81 11 ou encore un courrier simple à France Bois Forêt - Boîte postale 65 - 92 202 NEUILLY SUR SEINE - Cédex

Ce courrier devra mentionner votre nom ou celui de votre groupement ainsi que le numéro de SIRET figurants sur le formulaire de déclaration qui vous a été adressé. Sur celui ci indiquez simplement que vous n'êtes pas concernés car vous avez confié le soin à Forêts & Bois de l'Est / UBC de collecter la CVO pour votre compte. Ainsi, France Bois Forêt vous retirera de ses listes.

Attention toutefois si vous avez vendu à d'autres acheteurs qui n'ont pas fait cette collecte car vous devrez déclarer ces ventes et vous acquitter des sommes correspondantes.



Pour simplifier vos démarches à l'avenir, si vous ne l'avez pas encore fait, nous vous encourageons à nous demander la collecte de cette contribution lors de votre prochaine opération de vente de bois à la coopérative.

Comment savoir si la coopérative a collecté la CVO pour votre compte ?

Vous pouvez le vérifier de 2 façons :
- au dos de nos contrats de vente vous devez avoir coché la case indiquant que vous souhaitiez nous confier cette collecte. Lorsque vos avez opté une fois pour cette solution, nous collectons systématiquement lors de toutes les transactions suivantes, sauf si vous nous avez indiqué y renoncer.



- en pied de page de toutes les factures d'apport ou d'achat de bois que nous éditons pour votre compte est calculé le montant que nous avons collecté et reversé à France Bois Forêt.



Si vous ne retrouvez pas ces documents, contactez nos services qui vous indiqueront votre situation vis à vis de cette collecte.





Mais au fait qu'est ce que la CVO ?



La création de la Contribution Volontaire Obligatoire de la filière bois a été décidée par l'ensemble des organisations professionnelles représentatives de cette filière. Parmi elles la fédération Forestiers Privés de France et l'Union de la Coopération Forestière Française. Il s'agit donc d'une démarche volontaire qu'un dispositif légal a rendu obligatoire pour toutes les parties prenantes de la filière bois, à commencer par les propriétaires forestiers publics et privés.



Cette contribution sert à financer le développement de la filière à travers des actions très diverses. La plus lisible pour le grand public est la campagne de communication destinée à faire la promotion du bois dans la construction, diffusée par tous les grands médias nationnaux il y a quelques mois. Cette action a des répercussions très concrètes aujourd'hui pour les propriétaires forestiers et les industriels à travers l'augmentation sensible des parts de marché du bois dans la construction. Cette augmentation explique en partie la bonne tenue du cours des bois de résineux alors même que l'économie est encore convalescente. Pour plus d'informations sur les actions de France Bois Forêts rendez vous sur son site Internet : http://www.franceboisforet.fr/

samedi 18 septembre 2010

Un nouveau président pour poursuivre le développement de la coopération forestière



A l’occasion de l’Assemblée Générale de l’Union de la Coopération Forestière Française, qui s’est tenue le 15 septembre à Paris, Marie de l’ESTOILE, Présidente de l’UCFF depuis 16 ans, a remis ses fonctions à Cyril le PICARD, élu le matin même par le Conseil d’Administration. Pascal VINÉ, Directeur du Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, a clôturé cet évènement en réaffirmant son soutien au modèle coopératif et à la filière-bois.

L’Assemblée Générale de l’UCFF, marquée par la nomination de son nouveau Président, a réuni hier plus de 150 personnes. Marie de l’ESTOILE a passé le relais à Cyril le PICARD, impliqué depuis de nombreuses années dans la coopération forestière, Vice-président de la coopérative COFOROUEST et Administrateur de l’UCFF.

Cyril LE PICARD a affirmé sa volonté de poursuivre le travail accomplie pendant 16 ans par Marie de l’ESTOILE, en tant que « porte-voix politique des coopératives forestières », en assurant « la promotion du statut et des valeurs collectives de la coopération forestière ».



A l’occasion de ce rassemblement, les représentants des organisations professionnelles sont intervenus sur la modernisation de la filière forêt-bois et la mobilisation des bois. La nécessité d’une meilleure organisation de la filière pour répondre aux besoins d’approvisionnement des industriels, a été soulignée par chacun.

Marie de l’ESTOILE a soutenu cette remarque, mettant l’accent sur l’importance du regroupement technique des producteurs forestiers : « Les producteurs forestiers ont autant besoin de s’organiser que dans le secteur agricole (…) Développer une filière, c’est développer la demande, mais également l’offre parce qu’une entreprise se développera plus vite si l’offre est organisée. »

Cyril LE PICARD a, quant à lui, rappelé la légitimité du rôle de la coopération forestière auprès des propriétaires forestiers et au sein de la filière. Il a également insisté sur l’intérêt du « rassemblement » des différentes organisations professionnelles du secteur forestier : «Je relance l’idée d’une grande Fédération où seraient rassemblés l’amont et l’aval de notre filière avec une seule tête, qui serait en quelque sorte un « facilitateur » devant les pouvoirs publics ».

Tous deux se sont également adressés à Pascal VINÉ, représentant du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, sur la nécessité de mettre en place une politique incitative envers les propriétaires forestiers pour produire plus et répondre ainsi aux volontés exprimées par le Président de la République lors de son discours prononcé à Urmatt le 19 mai 2009.

Lors de son allocution de clôture, Pascal VINÉ a exprimé sa conviction vis-à-vis du modèle coopératif qu’il a qualifié de « moderne, dynamique et exigeant ». Il a réaffirmé le soutien du Ministère aux actions de la coopération et a invité le nouveau Président de l’UCFF à prendre d’ores et déjà contact auprès du Ministère pour approfondir ensemble ces sujets.

Mélissa HERVE
Chargée de communication de l'UCFF

vendredi 13 août 2010

Les performances commerciales des coopératives sont bien réelles




On entend souvent dire dans le landerneau forestier que les ventes de coupes par appel à la concurrence offrent des possibilités d’atteindre des prix inégalables par d’autres types de vente. Les publications diverses et variées font largement état des succès de ce type de mise en marché en zoomant sur les records et les résultats les plus éclatants.

A l’inverse, les résultats obtenus par les coopératives dans le cadre de leurs politiques contractuelles sont peu médiatisés. Ils sont pourtant probants mais ont des difficultés à être comparés dans un marché global manquant singulièrement de transparence.

La mise sur pied d’observatoires des prix dans plusieurs régions du Nord Est donne enfin des références de comparaisons statistiques incontestables. Il est désormais possible d’appréhender les résultats des coopératives par rapport au marché dans toutes ses dimensions et sur des volumes de bois certains, classés par essence, voire par qualité.

Ces outils sont perfectibles et loin de nous l’idée de prétendre qu’ils constituent une panacée. Ils ont par contre le mérite d’améliorer très nettement la connaissance du vrai marché et par comparaison de démontrer que le soi disant manque de performance des coopératives est loin d’être une réalité. Nous publions donc dans cet article quelques exemples de chiffres validés par des organisations neutres donnant un éclairage sérieux sur cette problématique.

Une illustration concrète de résultats obtenus par Forêts & Bois de l'Est est développée dans un article publié dans notre blog des forêts comtoises.

L’analyse des ventes de coupes : partielle et peu fiable

Certains de nos contradicteurs diront que rien n’est plus transparent qu’une vente de coupe en bloc avec appel à la concurrence et qu’elles sont donc le reflet du vrai marché.
Si le principe même de l’appel d’offre et la fiabilité des résultats globaux de chaque lot vendu ne peuvent être mis en cause, il n’en est pas de même des volumes réellement mis en marché, ni de la ventilation des essences et des qualités dans les lots en bloc généralement vendus selon ce mode opératoire, ni donc des prix unitaires. Certains mandataires jouent d’ailleurs sciemment de la technique de sous estimation des volumes pour faire apparaître des prix de vente unitaires supérieurs à la réalité. C’est un phénomène parfaitement connu des professionnels qui pratiquent tous la vérification de l’estimation des lots en bloc avant d’acheter. Précaution d’autant plus indispensable que des erreurs d’estimation sont légions de la part des gestionnaires mandataires. Ce n’est pas remettre en cause leur professionnalisme ni leur probité que de constater cela. En effet, le fait de sur estimer ou non un lot n’a rien d’illégal ni de malhonnête car le prix obtenu par le vendeur ne tient pas compte de l’annonce faite mais bien de l’estimation de l’acheteur. C’est bien le vrai prix global dans la plupart des cas même si nous verrons plus loin qu’il peut y avoir parfois des effets pervers à ce système. Les erreurs quant à elle s’expliquent par l’absence d’information précise sur les quantités et qualités réellement exploitées pour les gestionnaires. Ce sont les exploitants forestiers scieurs qui ont ce retour d’expérience permanent. Les mandataires de vente de bois sur pied n’ont donc pas de lisibilité sur l’adéquation de leurs estimations et de la réalité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le préambule systématique des cahiers des charges de ces ventes précise que les transactions sont consenties « sans garantie de volume ni de vices cachés ».

Ces imprécisions nuisent donc de façon importante à la transparence de ces modes de vente par rapport à l’analyse des prix unitaires par type de produit qu’on peut en faire. Les analyses publiées pour ce type de vente sont partielles en ne concernant qu’une partie des volumes vendus sur le marché, certains types de coupes ou certaines propriétés. Le vrai marché est lui pondéré par toutes les autres transactions faites le plus souvent à l’amiable dont personne n’est en mesure d’appréhender la réalité. Sauf les professionnels qui négocient tous les jours l’achat de lot et ont donc une connaissance approfondies de ces données.

Pour continuer, ne nous cachons pas les pratiques qui, elles, sont totalement illégales et qui consistent à couper plus de bois que la vente n’en a comporté. Elles sont sans doute moins nombreuses aujourd’hui qu’hier mais encore malheureusement suffisamment courantes pour fausser les statistiques.

Enfin, il faut considérer le temps de l’exploitation dans l’analyse économique de ce type de vente. Une vente en bloc et sur pied sera exploitée généralement une à deux années plus tard. Le propriétaire vendeur se dessaisi de son outil de production (sa parcelle forestière) au profit de son client pendant cette période. Le manque à gagner devrait être pris en compte dans l’analyse, ce qui n’est bien évidemment jamais fait.

L’analyse des ventes bord de route par produit est un outil plus fiable

Les volumes analysés sont pour l’instant moins importants que ceux des ventes de bois sur pied. Par contre elles concernent un panel beaucoup plus étendu. Les forêts privées qu’elles soient grandes ou petites y ont toute leur place puisque les Experts forestiers, les coopératives et groupements fournissent leurs chiffres aux observatoires existants de Lorraine et de Franche Comté. Tous les types de transaction sont analysés : les ventes par appel d’offre, les ventes de gré à gré et les ventes par contrat d’approvisionnement. Ces analyses ont donc une représentativité accrue, même si elles sont certainement perfectibles.

Leur plus grand apport est la fiabilité des volumes analysés et une meilleure homogénéité des produits considérés. S’agissant de la valeur des bois bord de route, il s’agit de volumes précisément mesurés et de produits définis. Certes ce sont encore des produits génériques manquant encore d’un certain détail. Par exemple le paramètre des diamètres des produits n’est pas encore analysé. Mais la précision est sans commune comparaison avec des ventes d’arbres sur pied d’essences souvent mélangées.

Ces deux observatoires sont par ailleurs réalisés sous la responsabilité d’organismes neutres : la DRAAF en Lorraine et l’ADIB en Franche Comté. C’est là aussi un gage d’objectivité.

La performance de la coopérative est une réalité

Avec de tels outils de comparaison on peut donc désormais démontrer en toute transparence la performance de la coopérative. Comme le montre les quelques courbes ci-dessous, sur des produits différents, ses résultats sont patents. Sur certains produits ses performances sont conformes au marché, sur d’autres elle obtient des résultats nettement au dessus de la moyenne, sur aucun d’entre eux elle est en retrait, sauf sur des périodes temporaires et peu fréquentes.

Cette performance dont beaucoup sont enclins à douter, surtout lorsqu’ils sont concurrents de Forêt & bois de l’Est, est bien réelle et ne pourra plus être contestée désormais si les courbes suivent les mêmes tendances à l’avenir.

Si d’aventure elles ne les suivaient pas, nous disposons désormais d’un véritable baromètre capable de nous donner une référence et donc des objectifs à atteindre. Cela nous réjouit de pouvoir enfin piloter autrement que dans le flou et heureusement notre expérience du marché comme seule point de repère. Cela doit également contribuer à conforter la confiance de nos adhérents qui peuvent désormais nous évaluer en toute connaissance de cause.

Sur les courbes publiées ci-dessous, vous constaterez que les valeurs en euros n’apparaissent pas. Elles ont été jugées unanimement non pertinentes par les partenaires de ces observatoires car résultant de moyennes difficiles à rapprocher d’exemples particuliers. Le fait de publier des indices permet par contre de vérifier les vraies variations du marché et les comparaisons entre différents opérateurs. Cela ne pourra jamais remplacer l’œil du professionnel au cas par cas dans la mesure où il ne s’agit pas de produits manufacturés mais bien de matière première par nature hétérogène.









lundi 9 août 2010

L'ONU analyse le marché mondial du bois en 2009


La commission économique de l'ONU et la section forestière de la FAO viennent de publier un communiqué décrivant dans le détail les évolutions du marché du bois mondial au cours de l'année 2009.

Ce rapport souligne que l'année écoulée a été la pire depuis la crise pétrolière de 1970 en ce qui concerne la consommation du bois dans le monde. Depuis la fin 2009 une amorce de reprise est visible et se renforce.

Il est enfin indiqué que la zone européenne est à une période charnière et verra de profondes modifications structurelles de cette filière dans les années à venir.

mardi 27 juillet 2010

Les coopératives se dotent d'outils pour améliorer leurs connaissances des gisements en bois

REGIX est un programme financé par l'Association Nationale de la Recherche dans lequel les coopératives forestières, sous l'égide de leur fédération nationale (UCFF), ont développé un outil ambitieux de connaissance des ressources mobilisables en bois.

Damien FRANCOIS, Ingénieur forestier responsable de l'agence de Champagne Ardenne de Forêts & Bois de l'Est a piloté ce projet pour le compte d'UCFF. Il explique dans le détail les avancées que ces recherches vont permettre, dans une interview que nous vous proposons d'écouter :



Cet outil s'appuie sur les documents de gestion (PSG ou RTG) informatisés dont disposent les adhérents des coopératives. Il permet d'extraire de façon globale, sur des zones identifiées, les volumes de bois mobilisables résultant des programmes de coupes. Les coopératives, dont Forêts & Bois de l'Est, peuvent donc donner une meilleure lisibilité à leurs clients sur les ressources réellement disponibles à long terme, dans le domaine du bois énergie objet de cette recherche mais aussi dans toutes les autres catégories de bois.

A l'heure où des voix s'élèvent pour dénoncer le manque de fiabilité des études de ressources en bois dans notre pays, cela constitue une réponse particulièrement pertinente.

mercredi 30 juin 2010

Un livre pour donner envie de consommer du bois durable

Un livre superbe vient d'être édité par Delachaux et Niestlé, écrit par Christel LECA sur une commande de PEFC France. De très nombreuses illustrations composent cet ouvrage et mettent parfaitement en valeur le matériau bois, dans sa dimension durable.

A travers quelques exemples bien choisis d'usage du bois, la notion de gestion durable de la forêt y est parfaitement expliqué. L'approche se veut accessible à tous les consommateurs. Il est pédagogique, esthétique et devrait attiser le désir des consommateurs pour ce matériau aux nombreuses vertues.

A lire et à faire lire.

L'ouvrage est disponible au prix de 23,75 € auprès de PEFC France ou encore sur le site de ventes électronique FNAC.com et bien sûr en librairie au prix de 25 €.

mercredi 23 juin 2010

Colloque : "Les besoins en bois de l'industrie du sciage résineux"


Le colloque organisé le 19 juin 2010 dans le cadre d’EUROFOREST a été un véritable succès : le chapiteau d’EUROFOREST s’est révélé trop petit pour accueillir les participants. En plus des 120 places assises de nombreux personnes ont du suivre les conférences debout. De très nombreuses personnalités du monde de la forêt et du bois étaient présentes (notamment les Présidents de l’UCFF et de la FNB).

Le colloque répond à une interrogation forte tant de l’industrie du sciage résineux et de celle des producteurs forestiers. C’est la raison pour laquelle il a été placé sous le double patronage de l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) et de la Fédération Nationale du Bois (FNB).
En introduction, Laurent DENORMANDIE, Président de la FNB, prenait la parole à la fois en son nom et en celui de Marie de L’ESTOILE, Présidente de l’UCFF pour souligner la convergence d’analyse entre les deux fédérations. L’industrie du sciage s’est considérablement développée ces 10 dernières années à partir des plantations résineuses du Fonds Forestier National (FFN). Cette ressource est appréciée. Or, on assiste à une chute des reboisements qui met en péril l’ensemble de la filière bois.

Le colloque s’est déroulé en 3 parties :

1. Demande du marché et évolution de la scierie résineuse (animation Alain PREVOSTO, Directeur commercial de CFBL)
- Philippe SIAT, PDG de SIAT BRAUN a présenté les évolutions des entreprises de sciage depuis 10 ans,
les besoins en matière première, les volumes des produits transformés, les investissements.
- Pierre PIVETEAU, PDG de la scierie PIVETEAU Bois a présenté l’évolution du matériel de sciage, ligne
automatisée de sciage, profilage, séchage, et rabotage.
- Jean-Pascal ARCHIMBAUD, PDG de la scierie ARCHIMBAUD a parlé de la valorisation des connexes
(granulé, paillage..) et de la cogénération.
- Jean-Louis FERRON (Secrétaire Général de FRANCE DOUGLAS) a montré l’évolution des plantations de
Douglas et leur trop faible niveau actuel au regard des besoins de l’industrie. Il a également insisté sur
les spécificités techniques du Douglas, et notamment ce qui concerne le duramen.
- Jean-Claude SEVE, PDG du Groupe MONET SEVE a insisté sur l’évolution des marchés, contre collé, bois
massifs reconstitués, les normes CE, l’évolution des marchés et en corolaire les qualités des bois
demandées par l’industrie du sciage.


2. L’état de la ressource en forêt (animation Lionel SAY, Directeur Général de CFBL)
- Ludovic GUINARD (FCBA) a présenté le décalage entre une ressource théorique et une ressource
réellement mobilisable en faisant un focus sur le Limousin, l’Auvergne, la Bourgogne.
- Philippe LADEN (CRPF Lorraine Alsace) a dévoilé les premiers résultats sur le non renouvellement des
plantations d’Epicéa de petite taille après coupe rase dans les Vosges.
- Vincent NAUDET (Président du Syndicat des Pépiniéristes) a montré la chute vertigineuse des ventes
de plants d’Epicéa et de Douglas en France depuis 30 ans.
- Michel MOULIN (Directeur Technique de CFBL) a présenté les techniques innovantes de plantation de
résineux permettant de réduire le coût des reboisements, avec notamment la plantation mécanisée.
- Jean-Charles BASTIEN a développé trois thèmes :
. Les vergers à graine permettent une amélioration significative des qualités génétiques des plants
. Ils procurent une grande variété génétique qui sera utile dans l’hypothèse des changements
climatiques.
. Le coût d’un plant amélioré s’amortit très vite pour le sylviculteur.

3. L'atelier de discussion :
Cette partie du colloque a permis une série d’échanges. Figuraient sur l’estrade outre les intervenants : Pierre-Olivier DREGE (Directeur Général de l’Office National des Forêts), Marc d’USSEL (Propriétaire forestier en Limousin), Cyrille DUCRET (PDG du Groupe DUCRET), Lionel SAY (Directeur Général de CFBL). Chaque nouvel arrivant a fait une intervention. Un jeu de questions réponses s’est établit avec la salle.

En conclusion du colloque, il est ressorti à l’unanimité des intervenants sur les points suivants :
1. La scierie résineuse a beaucoup évoluée. Elle est aujourd’hui performante.
2. La construction consomme de plus en plus de bois. Il faut répondre à ces besoins.
3. Les scieries ont besoin de bois régulier avec de petits nœuds. La ressource de ces bois que l’on trouve
dans les plantations de 1950 à 1990 se raréfie car le niveau de plantation est trop faible.
4. Il y a un besoin urgent de relancer les plantations de résineux.

Il reste à persuader les pouvoirs publics et trouver les moyens à trouver pour motiver les propriétaires d’agir !

Vous trouverez ci-joint le résumé de l'atelier de discussions
Article tiré du site Internet de notre consoeur CFBL.

jeudi 10 juin 2010

Une première en France : un observatoire du prix des bois commercialisés par les coopératives forestières


L’observatoire économique du prix des bois commercialisés par les coopératives forestières a été développé par l’UNION DE LA COOPERATION FORESTIERE FRANCAISE (UCFF) dans le cadre d’un projet porté par l’interprofession FRANCE BOIS FORET.
Ce projet consiste à mettre en place un observatoire économique des prix du bois commun basé sur les différentes estimations des acteurs clés de la filière forêt‐bois. Ces acteurs sont liés par une convention qui les engage à livrer des données chiffrées relatives aux prix de bois chaque trimestre à FRANCE BOIS FORET.



Dans le cadre de cette convention, l’UCFF a mené les travaux qui lui ont permis d’aboutir à l’observatoire des prix de bois des coopératives forestières. C’est pour le moment l’unique acteur engagé dans cette convention à avoir développé un outil de cette précision, totalement automatisé et relevant d’un ensemble de données cohérentes.
Au delà de l’opportunité du projet de FRANCE BOIS FORET, l’UCFF souhaitait depuis longtemps affiner l’exploitation des informations sur les volumes et les prix du bois, pour permettre aux propriétaires forestiers de mieux évaluer les prix du marché du bois.
Les coopératives forestières, directement en contact avec les propriétaires forestiers, ont en effet constaté que ces derniers manquaient de références de prix pour la mise en marché de leurs bois. Les seules références de prix de bois sur pied, mélangeant par nature des qualités de bois trop disparates, ne permettaient pas de mener de véritables analyses de marché, ni de comprendre ou d’anticiper les évolutions des différents segments de ce marché.
L’extraction automatisée des informations chiffrées des coopératives et leur centralisation au sein de l’UCFF avaient déjà été testées avant ce projet. Cette extraction automatisée a été rendue possible du fait de l’homogénéité des outils informatiques développés dans la plupart des coopératives forestières, base d’un puissant réseau d’échanges.
Les travaux menés dans le cadre de la mise en place de cet observatoire ont permis de systématiser ces extractions et de développer une méthode pour sélectionner ces informations et les traiter de façon cohérente afin de pouvoir en ressortir une analyse pertinente.

Présentation de l’outil
L’observatoire économique du prix des bois commercialisés par les coopératives forestières apporte un éclairage nouveau par rapport aux précédentes mercuriales de prix de bois sur pied : il ne se limite pas à un regroupement d’informations sur les ventes de bois de toutes formes et destinés à différents usages, mais s’applique à des produits réels, aux qualités et aux volumes spécifiques destinés à un usage déterminé (charpente, emballage).
Le travail essentiel réalisé dans le cadre de l’observatoire économique consiste à sélectionner, classer et mettre en relation les informations de façon cohérente.
Les données récoltées se basent sur les factures de ventes en fonction du mode de vente, du produit et de l’essence.

Elles sont ensuite consolidées par le biais d’un traitement statistique, qui permet d’obtenir une information homogène, et ainsi une agrégation cohérente des séries statistiques.
L’observatoire économique délivre deux indicateurs sur chaque graphique : un indice de prix, permettant de suivre les variations du prix unitaire, et un indicateur de pertinence, présentant le volume de transactions traitées (plus les volumes sont élevés, plus l’évolution du prix mise en évidence est fiable).
Les données annoncées par l’observatoire économique se basent sur un volume total vendu d’environ 5 millions de m3 annuels, ce qui permet à l’outil d’avoir une telle précision.

Les perspectives de l’observatoire
Par le biais de l’observatoire économique, les coopératives forestières entendent donner aux propriétaires forestiers des références sur les prix du marché, notamment en termes de produits réels destinés à des usages différents. Cet outil pourrait donc devenir une véritable référence de la filière forêt‐bois.
Dans cet objectif, l’UCFF s’est engagé à publier les données de l’observatoire économique tous les 3 mois, pour que les propriétaires forestiers bénéficient d’un outil fiable et régulier en matière de prix du bois.

Télécharger l'observatoire des prix des bois de l'UCFF

jeudi 27 mai 2010

Plante-t-on assez ?




Les forestiers et les industriels sont inquiets pour la ressource en bois dans les années à venir. C’est la raison pour laquelle les coopératives forestières et les scieurs de résineux organisent un colloque intitulé « Besoin en bois de l’industrie du sciage résineux »

le samedi 19 juin 2010
à EUROFOREST - 71220 SAINT BONNET DE JOUX
à la tente « conférence » derrière le point accueil


En effet, les scieries résineuses ont réalisé des investissements considérables afin de valoriser les plantations installées par les propriétaires forestiers entre 1950 et 1980. Ces scieries, dans un premier temps distancées par les industries scandinaves, ont su adapter leur matériel, innover, ouvrir des marchés pour valoriser la production des boisements plantés depuis la dernière guerre.
Certains, parmi les plus grands industriels français : Jean-Claude SEVE (Groupe MONNET SEVE), Pierre PIVETEAU (Groupe PIVETEAU), Philippe SIAT (SIAT BRAUN), Jean-Pascal ARCHIMBAUD (Scierie ARCHIMBAUD) viendront témoigner des évolutions des scieries et de la demande des marchés.
Par ailleurs, Philippe LADEN (CRPF de Lorraine-Alsace), et Ludovic GUINARD (FCBA) présenteront la disponibilité en bois dans de grands massifs résineux français : Vosges, Bourgogne, Auvergne et Limousin.
De son coté, Vincent NAUDET (Syndicat des Pépiniéristes) dévoilera les statistiques de plantation en France et en Europe tandis que Michel MOULIN (CFBL) fera part des innovations en matière de plantation.
Enfin, Jean-Charles BASTIEN (INRA) montrera l’avantage des plantations en matière de variété génétique, l’amélioration qualitative et le changement climatique.
Au final, à la lumière d’échanges entre les différents points de vue d’un propriétaire forestier (Marc d’USSEL), un scieur (Cyrille DUCRET), un directeur de coopérative forestière (Lionel SAY) et un homme politique (Jacques REBILLARD, Vice-président du Conseil régional de Bourgogne), on tentera d’ébaucher des éléments de réponse.
Vous trouverez ci-après le programme détaillé de la matinée :

 9 h 45 Accueil
 10 h Introduction du colloque et animation par Alain PREVOSTO (CFBL)
 10 h 05 La scierie résineuse
Interventions de Jean-Claude SEVE (MONNET SEVE), Pierre PIVETEAU (Groupe PIVETEAU), Philippe SIAT (SIAT BRAUN), Jean-Pascal ARCHIMBAUD (Scierie ARCHIMBAUD
~ Les investissements réalisés en scierie au cours des 5 dernières années
~ Quels types de bois réclame le marché ?
~ Taille et compétitivité des scieries
~ Le sciage des bois petits et moyens

 10 h 45 L’état de la ressource en bois :
~ Disponibilités en bois : le cas du Limousin et de l’Auvergne par Ludovic GUINARD (FCBA), le cas des Vosges par Philippe LADEN (CRPF Lorraine-Alsace)
~ La chute des plantations en France par Vincent NAUDET (Syndicat des Pépiniéristes)
~ Les techniques innovantes de plantation par Michel MOULIN (CFBL)
~ Avantage des plantations en matière de variété génétique, amélioration qualitative, changement climatique par Jean-Charles BASTIEN (INRA Orléans)
 12 h Ateliers de discussions avec à la tribune en plus des intervenants :
~ Jean-Cyrille DUCRET (Groupe DUCRET)
~ Marc d’USSEL (Propriétaire forestier)
~ Jacques REBILLARD (Vice-président du Conseil Régional de Bourgogne)

 12 h 45 Clôture du colloque suivi d’un cocktail

Vous êtes attendus nombreux !

Le conseil des ministres communique sur la politique forestière du gouvernement

Le conseil des ministres vient de publier un communiqué sur la politique forestière du gouvernement qui se veut la déclinaison opérationnelle du discours du Président de la République à Urmatt au printemps 2009.

Un volet du projet de la loi de modernisation agricole qui sera bientôt soumis au parlement fait état d'un certain nombre de nouvelles dispositions intéressant la filière forêt bois.

Ce document rappelle la situation paradoxale de la France qui est un des pays de l'Union Européenne le plus riche en forêts mais aussi celui qui enregistre un des plus importants déficit de la balance commerciale de sa filière bois. Il rappelle les objectifs qui sont d'accroître de 40% la récolte de bois en France à l'horizon 2020, tout en préservant la gestion durable des forêts.

Parmi les mesures qui concernent les producteurs forestiers, notons la volonté de dynamiser l'usage du bois dans la construction, le développement de la filière bois énergie et de conforter l'industrie. Notons encore l'accent mis sur la forêt privée et la mobilisation effective du bois prévus dans les documents de gestion durable des forêts (Plans simples de gestion et Réglements Types de Gestion). Les aides, notamment fiscales seront désormais soumises à l'obligation de démontrer l'exploitation effective de la forêt (voir notre article sur les dispositions arrêtées par décret le 19 mai 2010).

Il est encore question de la mise en place de plans régionaux de développement forestier pour coordonner les efforts de mobilisation sur les massifs forestiers sous exploités ainsi que du renforcement des interprofessions.

Ces mesures nous semblent cohérentes, sous réserve qu'elles soient effectivement mises en oeuvre et contrôlées.

Une dernière mesure, exposée vaguement dans ce communiqué, nous interpelle par contre. Il s'agit du renforcement du regroupement de l'offre en bois pour un meilleur approvisonnement de l'industrie de première transformation. Enfin ! serait on tenté de s'exclamer lorsque comme les coopératives forestières nous oeuvrons dans ce sens contre vents et marées depuis plus de 20 ans. Malheureusement, à y regarder de plus près, cette déclaration est trop belle pour ne pas receller une toute autre démarche que nous ne pouvons que déplorer.

Pour quelqu'un de normalement constitué, regrouper l'offre pour mieux approvisionner l'industrie signifie regrouper les propriétaires forestiers dans des organisations structurées capables de contractualiser leurs approvisionnements avec les utilisateurs de la matière. Et bien non, en l'état actuel du projet de loi, le raisonnement est de multiplier les intervenants reconnus en forêt privée, qu'ils apportent une capacité structurante et des garanties de gestion durable ou non. C'est à dire que demain il se passera...strictement la même chose qu'aujourd'hui. Au mieux, les propriétaires forestiers qui travaillaient seuls directement avec les exploitants forestiers seront incités à passer par des intermédiaires dont la seule valeur ajoutée sera d'apporter du conseil à ces propriétaires déjà actifs. Encore faudra-t-il que ces intermédiaires justifient de compétences et d'impartialité suffisante, ce que ne semble absolument pas prendre en compte les textes.

Pour commercialiser, ils devront passer par le système des exploitants forestiers qui existe déjà et rempli son office dans la tradition de la forêt française avec les résultats paradoxaux cités plus haut. Difficile dans ces conditions de voir quel bénéfice pourra se dégager de cette mesure pour la filière. Probablement pas d'augmenter la mobilisation du bois de la forêt privée car ces intervenants iront fatalement vers les producteurs déjà actifs et n'auront aucun intérêt à prospecter à grand frais de nouveaux entrants. Le plus cocasse est que les exploitants forestiers s'engouffrent dans la brèche pour être reconnus eux mêmes comme des gestionnaires forestiers. Si leurs compétences dans le process de récolte et de commercialisation ne sont pas à remettre en cause, il convient de se poser la question encore une fois de la pertinence de la mesure au regard de l'objectif énoncé. Cette profession est déjà largement active et ormis leur octroyer une reconnaissance qui servira leur intérêt propre, cette option si elle est retenue, n'apportera à l'évidence pas un mètre cube de bois supplémentaire au marché.

Cette mesure représente la plus grande négation qu'on pouvait imaginer du travail de structuration réalisé par par les coopératives forestières françaises depuis plus de 20 ans. Il est consternant de découvrir que ce n'est que dans les crises générées par les tempêtes que la filière et le gouvernement se rendent compte du service qu'elles apportent aux producteurs forestiers, mais aussi à toute la filière.

Consultez le communiqué du conseil des ministres

samedi 22 mai 2010

Une nouvelle obligation pour bénéficier de la réduction des droits de mutation ou de l'assiette de l'ISF


Jusque là, pour bénéficier de la réduction de la réduction d'impôts pour les mutations de bois et forêts à titre gratuit ou pour déduire des 3/4 l'assiette pour la déclaration à l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, il suffisait de fournir un document de gestion durable (PSG ou RTG) et une attestation de l'administration de l'Agriculture. Désormais les choses deviennent plus contraignantes car il s'agit d'attester tous les 10 ans de la bonne mise en œuvre du document de gestion. Autrement dit, il ne suffit pas de déposer un document en bonne et due forme, il faudra désormais le suivre.

Un décret du 19 mai 2010 instaure une nouvelle obligation déclarative pour le propriétaire de forêt, bénéficiaire de l'exonération fiscale.

Un bilan de mise en œuvre des documents de gestion durable devra être produit tous les 10 ans. Le bénéficiaire de l'exonération partielle disposera d'un délai de 6 mois à compter de la date d'échéance du délai de 10 ans pour adresser ce bilan à la direction départementale chargée de la forêt.

Cette nouvelle obligation déclarative est applicable aux successions ouvertes et aux donations consenties à compter de l'entrée en vigueur du présent décret.

En matière d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), cette nouvelle obligation s'applique à compter de l'entrée en vigueur du présent décret.

Forêts & Bois de l'Est offre la possibilité à ses adhérents de souscrire un document de gestion durable quelle que soit la surface de votre forêt : Plan Simple de Gestion pour les forêts de plus de 25 ha et Règlement Type de Gestion pour les forêts de taille inférieures.

La coopérative propose également à ses adhérents un suivi personnalisé des documents de gestion (Pass Alliance et Pass Gestion) qui permet la bonne application des plans de coupes et travaux inclus dans ces documents de gestion. Outre le fait que ce dispositif permet d'optimiser la gestion du patrimoine forestier, il satisfait totalement aux nouvelles exigences en matière d'avantages fiscaux. Exigences qui pourraient s'avérer très problématiques pour les propriétaires forestiers qui n'auront pas mis en œuvre correctement les prescriptions de leur document de gestion durable, et qui s'exposeront alors au remboursement pur et simple des sommes exonérées.

Pour vous renseigner sur les offres de service de la coopérative : contact@foretsetboisdelest.com

Les sources réglementaires :
Décret n° 2010-523 du 19/05/2010 pris pour l'application du 3° du 1 et du 2° du 2 de l'article 793 et de l'article 885 H du code général des impôts et relatif à la mise en œuvre des documents de gestion durable prévus à l'article L. 4 du code forestier conformément à l'article L. 8 de ce code, JO du 21 (pdf, 29,71 Ko)

Forêts & Bois de l'Est et sa page Facebook : abonnez vous

jeudi 13 mai 2010

lundi 3 mai 2010

Une enquête du CREDOC met en évidence la sous exploitation de la forêt privée en France


Une enquête réalisée par le Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie (CREDOC) met en évidence l'attachement des propriétaires forestiers à leur patrimoine et leur faible motivation à son exploitation commerciale.

Ce travail commandé par la Fédération des Forestiers Privés de France donne une vision qui nous semble objective des aspirations des propriétaires forestiers en France, même si dans nos régions où la forêt privée est particulièrement productive il nous semble que la proportion d'"inactifs" est nettement moins importante qu'ailleurs.

On y découvre que seul un quart de ces propriétaires connaissent les organisations forestières, que ce soient les organismes de développement, les gestionnaires comme les coopératives forestières ou les syndicats de propriétaires forestiers.

Est ce la motivation qui manque aux propriétaires de forêts pour s'intéresser aux interlocuteurs qui sont là pour les aider à valoriser leur patrimoine ou défendre leurs intérêts ou bien est ce que ces organisations communiquent de manière trop peu lisibles et cohérentes pour intéresser plus de sylviculteurs à les rejoindre ?

Il y a matière à réflexion et surtout à l'action. Les coopératives forestières, dont Forêts & Bois de l'Est, considèrent qu'il conviendrait de porter un message clair visant à convaincre les propriétaires forestiers de rejoindre les organisations professionnelles, notamment économiques, de la forêt privée. Les coopératives et autres groupements contribuent très activement à la mise en production des surfaces forestières privées et sont les outils les mieux appropriés pour favoriser une tendance dont on voit à travers cette étude combien elle sera importante dans les années à venir. Ces organisations ont prouvé leurs capacités à relever ce genre de défis.

C'est la seule voie qui évitera qu'un jour les forêts privées insuffisamment exploitées soient mises sous tutelle pour satisfaire les besoins en matière première de l'industrie et de l'énergie.

La responsabilité politique des organisations forestières est immense à un moment où se profile le spectre d'un déficit d'approvisionnement en bois.

Les propriétaires forestiers imposés sur les plus values au taux plein

Une instruction parue au bulletin officiel des impôts en date du 8 mars 2010 a modifié le régime d'impositions des plus values réalisées sur les terrains en bois et forêts dont les transactions ont été effectuées à compter du 1er janvier 2010.

On distingue dorénavant les propriétaires qui exploitent leurs terres à titre professionnel, c'est-à-dire ceux qui participent personnellement, directement et continuellement à l'activité de ceux qui ne le font pas. Les premiers, en cas de vente de leurs terrains relèvent du régime des plus-values professionnelles. Les seconds relèvent du régime des plus-values des particuliers et subissent une imposition au taux global de 28,1 %, (16 % + 12,1 % de prélèvements sociaux). Les particuliers peuvent bénéficier d'un abattement de 10 €, par hectare et par année de détention, qui s'applique sur la plus-value mais pas sur les prélèvements sociaux (CGI art. 150 VF III).

Pour la plupart des propriétaires de forêts c'est donc le régime le moins avantageux qui s'applique, comme c'était le cas avant 2004.

mercredi 28 avril 2010

Tout savoir des actions de la coopération forestière française

La feuille, organe de communication de la coopération forestière française fait le point des actions de recherche et développement des coopératives forestières au niveau national. Ces actions visent à apporter développer de nouvelles technologies, méthodes et connaissances dans les domaines de la gestion forestière et de l'organisation de la récolte et commercialisation du bois.

C'est une action méconnue mais qui a des impacts à long terme sur l'évolution des métiers amonts de la filière bois et vise à moderniser et rationaliser les méthodes qui ont peu évoluées depuis un siècle.

La feuille N°5

mardi 30 mars 2010

Assemblée générale sous le signe de l'optimisme


L'assemblée générale de Forêts & Bois de l'Est a connu un franc succès avec près de 100 membres présents dans les locaux de l'Enstib à Epinal.

Cette assemblée a été l'occasion d'acter les comptes de la coopérative pour l'exercice écoulé de 2009 et dans le cadre d'une assemblée générale exraordinaire d'acter quelques modifications statutaires.

2009 a été une année difficile sur fond de crise. Les résultats de la coopérative en ont pâtis comme ceux de la plupart des entreprises de la filière bois et une lourde restructuration a du être réalisée avec une réduction d'effectif notamment dans les services administratifs et d'encadrement. L'accent a été mis sur la solidité structurelle de la coopérative qui lui permet de rester sereine sur son avenir.

Cette réunion a été également l'occasion de présenter aux associés les conséquences de la réorganisation des agences et notamment la fusion des agences lorraines et des agences francs comtoises.

Les modifications statutaires ont porté sur la mise en conformité des statuts avec les statuts types des coopératives qui ont été revus par le legislateur en 2008 et 2009, mais aussi d'acter la réorganisation des sections de la coopérative en cohérence avec celle des agences.

L'assemblée statutaire a été cloturée par un discours du Président appelant les associés à promouvoir autour d'eux l'outil que représente la coopérative Forêts & Bois de l'Est. Il a insisté sur la nécessité pour la forêt privée du Grand Est de mutualiser ses moyens à travers ce type de regroupement destiné à apporter un service de qualité et à renforcer le pouvoir économique des producteurs forestiers.

La matinée s'est enfin conclue par une brillante intervention de Pascal TRIBOULOT, Directeur de l'Ecole Nationale des Sciences et Techniques de l'Industrie du Bois. Après avoir replacé la filière bois dans son contexte il a développé un message très optimiste sur le devenir du bois et de la production forestière dans les années qui viennent. Il a encouragé les producteurs forestiers à croire en l'avenir car même si la crise les touche durement actuellement, les perspectives à moyen et long terme sont extrêment favorables. Et la démarche de structuration que constitue la stratégie de la coopérative est particulièrement pertinente pour contribuer à ce développement au profit de l'ensemble de la filière et en premier lieu les producteurs forestiers.

La présentation de Pascal TRIBOULOT est disponible pour le téléchargement (Format PDF 8,65 Mo)

lundi 15 mars 2010

Et si les tempêtes n'étaient que des phénomènes exclusivement naturels ?


Le FIGARO publie régulièrement des articles dans un blog intitulé "Le climat dans tous ces états". Ce blog a mis récemment en ligne une interview très intéressante d'un scientifique historien du climat, qui explique que d'autres périodes dans l'histoire ont vu des successions de violentes tempêtes sur notre continent. On y apprend entre autre qu'en janvier 1739 par exemple, deux tempêtes de violences comparables à Lothar et Martin (26 et 27 décembre 1999) ont balayé la France d'Ouest en Est. Entre 1735 et 1765 se situe la période de plus forte succession de tempêtes et d'ouragans jamais connue.


De quoi donc prendre un peu de recul sur les causes de ces phénomènes. Même si la théorie du réchauffement climatique n'est certainement pas remise en cause par ces observations scientifiques, elle pondère celle qui voudrait faire croire que les phénomènes exceptionnels en sont la conséquence directe exclusive.


La réponse à ce genre de risque sera donc plus complexe encore que ce que nous imaginions jusque là. Il convient de prendre en compte le fait que même si nous réglons le problème du réchauffement nous ne réglerons donc pas nécessairement celui des accidents climatiques exceptionnels.


Pour la forêt cela veut donc dire qu'il faut en encourager la gestion dynamique, récolter de façon raisonnée au bon moment et ne pas surcapitilaser. Avoir des peuplements bien éclaircis et régulièrement travaillés les rends plus résistants. Raccourcir les révolutions (*) permet de diminuer les risques, tout comme le fait de diversifier les peuplements et les modes de sylvicultures. Bref, faire de la gestion véritablement durable...


(*) durée de cycle complet d'une parcelle forestière gérée en futaie régulière, depuis le reboisement ou la régénération jusqu'à la récolte finale.

mardi 2 mars 2010

2010 année EUROFOREST à ne pas manquer


C’est seulement tous les 4 ans.
C’est un évènement majeur pour notre petit monde de forestiers.
C’est un éclairage sur la filière qui dure seulement 3 jours.
C’est l’occasion d’un immense rassemblement : 35 000 visiteurs.
C’est la présentation de toutes les techniques, de tous les matériels qui touchent nos métiers de forestiers.

Euroforest aura lieu en juin les jeudi 17 vendredi 18 et Samedi 19
dans le sud Bourgogne à Saint bonnet de joux.

Profitant de cette manifestation, seront organisés trois colloques avec des spécialistes de différents horizons qui viendront nous éclairer sur des sujets brulants d’actualité et déterminants pour les décennies à venir des forestiers :

« Forêt et changement climatique, où en est-on ? » le Jeudi 17 Juin

« Parlez-vous carbone ? » le Vendredi 18 Juin.

« Besoin en bois de l’industrie du sciage résineux » le Samedi 19 Juin

Euroforest sera aussi l’occasion de nombreuses assemblées générales (Forestiers privés, coopératives, France douglas…)
Durant ces 3 jours est également programmé le championnat d’Europe de débardage à cheval.

Cochez vos agendas : Euroforest 17 18 19 Juin 2010.

Et retrouvez toute l’information sur http://www.euroforest.fr/.

La commission européenne ne recommande pas de système contraignant pour définir les critères de durabilité de la biomasse


Attendu depuis plusieurs mois, le rapport de la Commission européenne sur les critères de durabilité (ou de « viabilité environnementale ») de la biomasse solide et gazeuse pour l’électricité, le chauffage et le refroidissement vient d’être publié.
Le document est accessible (en anglais) sur le site Internet de la Commission européenne.
Comme l’avait défendu France Biomasse Energie, la commission biomasse du Syndicat des Energies Renouvelables auquel adhère l’Union de la Coopération Forestière Française, le document ne se prononce pas en faveur de la mise en place d’un système contraignant de critères de durabilité à l’échelle européenne. La Commission recommande à chaque Etat membre de développer ses propres schémas nationaux en s’assurant qu’ils respectent les critères énoncés dans le Directive européenne sur les énergies renouvelables. Les critères recommandés sont les suivants :
1. Une interdiction générale d’utiliser la biomasse issue de terres prises sur la forêt, de zones renfermant un important stock de carbone et de zones riches en biodiversité;
2. Une méthode commune de calcul des émissions de gaz à effet de serre qui pourrait être utilisée afin que la biomasse permette d’éviter au minimum 35 % d’émissions de gaz à effet de serre (ce chiffre devant atteindre 50 % en 2017 et 60 % en 2018 pour les installations nouvelles), par comparaison avec les énergies produites à partir de sources fossiles dans l’UE;
3. Un soutien privilégié aux installations à forte efficacité énergétique (cogénération…)
4. Le contrôle de l’origine de la biomasse.

Le rapport recommande d’appliquer ces exigences aux installations d'une puissance thermique ou électrique supérieure ou égale à 1 MW thermique ou 1MW électrique.
Le rapport conseille de ne pas appliquer les critères de durabilité précités aux déchets, compte tenu des exigences environnementales existant déjà dans ce secteur au niveau national et européen.

samedi 20 février 2010

Forêts & Bois de l'Est et ONF Energie signent ensemble le premier contrat d'approvisionnement d'une centrale à co génération avec l'UEM à Metz


De gauche à droite au premier rang : Benoît FRAUD Directeur de ONF Energie, Alain JACQUET Directeur de Forêts & Bois de l'Est, Francis GROSMANGIN directeur de l'UEM. Au second rang: Benoît FRITSCH responsable bois énergie à Forêts & Bois de l'Est, Hervé LATRICHE chef du service logistique /achats de l'UEM, Michel WANNENMACHER directeur technique de l'UEM



Le Groupe Coopération Forestière (GCF) et ONF Energie collaborent depuis 3 ans déjà à l'approvisionnement des unités de production énergétiques en plaquettes forestières. Forêts & Bois de l'Est, le représentant de GCF en Lorraine, vient de signer avec ONF Energie le premier contrat d'approvisionnement d'une centrale biomasse à co génération en France. L'explosion du marché de la biomasse énergie est attendu depuis plusieurs années et la problématique de l'approvisionnement sera l'enjeu principal du développement de ce nouveau marché.

L'UEM (Usine d'Electricité de Metz) l'a compris en fiabilisant son approvisionnement en plaquettes forestières avant d'avoir concrètement lancé la construction de sa centrale électrique. Pour s'assurer d'une ressource pérenne en matière première provenant de forêts gérées durablement l'UEM s'est naturellement rapproché des producteurs forestiers eux même à travers leurs organisations économiques : l'ONF pour les forêts publiques et les coopératives forestières pour les forêts privées.

D'autres contrats sont en cours de négociation et seront probablement signés dans les mois prochains.

Tout le monde était inquiet de constater l'absence de concrétisation des projets pourtant lancés à grand renfort de communication. La preuve est faite qu'avec une concertation équilibrée entre producteurs forestiers et clients utilisateurs de bois ces projets peuvent voir le jour et devenir enfin réalité.


Voici, pour plus de détails, le communiqué de presse qui vient d'être publié par l'UEM :

"UEM (Usine d’Electricité de Metz) vient de conclure avec ONF Energies et F&BE (Forêts et Bois de l’Est) un contrat d’une durée de 20 ans pour la fourniture annuelle de 40 000 tonnes de plaquettes forestières, issues des forêts lorraines.
Il s’agit du plus important contrat signé par UEM pour l’approvisionnement de sa future centrale biomasse, retenue par le gouvernement à l’issue de l’appel d’offre lancé en 2009 dans le cadre du « Grenelle de l’environnement ». De nombreux autres contrats, pour des volumes plus réduits, ont été signés avec des exploitants forestiers qui se sont lancés dans la fabrication de plaquettes et avec des centres de tri de déchets récupérant les bois d’emballage propres, pour arriver à un total de 100 000 tonnes par an.
Cette nouvelle unité de cogénération produira 9,5 MW d’électricité et 35 MW de chaleur pour alimenter le réseau de chauffage urbain de Metz, qui sera ainsi le plus important réseau en France avec une part d’énergies renouvelables supérieure à 60 %. A titre de comparaison, cette nouvelle unité produira les besoins en électricité et en chaleur de 8000 ménages à partir d’énergie renouvelable. La biomasse remplacera la combustion actuelle de près de 20 000 tonnes de charbon par an, réduisant ainsi l’émission de CO2 de 50 000 tonnes par an soit l’équivalent de l’émission de 20 000 véhicules parcourant 15 000 km/an.
L’Office National des Forêts, en charge de la gestion durable des forêts domaniales et communales, a créé sa filiale ONF Energies pour répondre à la demande croissante en bois destiné à la production d’énergie et notamment des plaquettes fabriquées directement en forêt à partir de bois de moindre qualité et des résidus de coupes. L’ONF assure la gestion de 65% des massifs forestiers lorrains.
Forêts et Bois de l’Est (F&BE) est le représentant de GCF, un groupement national de coopératives forestières rassemblant les propriétaires de la forêt privée, dont une part importante est constituée de petites parcelles. F&BE développe des partenariats et des moyens propres pour monter en puissance et compter parmi les principaux fournisseurs de plaquettes dans les prochaines années.
Le rapprochement de ces deux organismes pour la fabrication et la fourniture de plaquettes permet de disposer d’une connaissance approfondie des besoins sollicités par la filière bois pour ses différents usages. La mobilisation des produits s’effectuera dans le respect des principes de gestion durable.
Cette collaboration de longue durée avec UEM apportera à l’ONF énergies, à F&BE et également aux autres producteurs, une garantie d’utilisation permettant de faire des investissements dans la filière du bois – énergie et de maintenir et créer des emplois locaux.
Pour UEM et ses clients de chauffage urbain, c’est un choix qui permettra de sortir de la dépendance des combustibles fossiles importés et soumis aux fluctuations des cours du marché mondial, en contribuant très directement à la préservation de l’environnement .

La première « flambée » avec cette nouvelle installation est prévue pour l’hiver 2012."

vendredi 19 février 2010

Le programme de l'assemblée générale plénière qui se tiendra à Epinal le 27 mars 2010


C’est dans l’amphithéâtre de l’ENSTIB à Epinal que se tiendra l'assemblée générale dite « mixte » de la coopérative. Au programme en effet, l’assemblée générale plénière ordinaire et une assemblée plénière extraordinaire devant décider de diverses modifications statutaires.

Ces modifications statutaires portent d’une part sur les changements induits par le regroupement des agences de Franche Comté et de celle de Lorraine et d’autre part sur une mise en conformité des statuts avec le décret de juillet 2009 modifiant les statuts types des coopératives agricoles.

Le programme de la matinée est le suivant :

Assemblées générales de section
Assemblée générale plénière mixte
Conférence de M Pascal TRIBOULOT directeur de l’ENSTIB
Visite des ateliers d’application de l’ENSTIB
Déjeuner au restaurant LE LAFAYETTE
Visite de la Chaufferie de la Justice à Epinal

dimanche 17 janvier 2010

Conférence de presse des coopératives forestières en action après Klaus dans le Sud Ouest


Les principales coopératives forestières françaises, dont Forêts & Bois de l'Est, se sont impliquées dans le traitement des conséquences de Klaus, la tempête qui a sévit dans les forêts du Sud Ouest le 24 janvier 2009.

L'UCFF organise ce mercredi 20 janvier 2010 à Paris - 9 rue Buffault dans le 9ème arrondissement, une conférence de Presse réunissant tous les directeurs des coopératives forestières impliquées.

Consultez le dossier de presse

PEFC s'affiche en vidéo



La marque de certification de gestion durable des forêts s'affiche à Paris Porte de Clichy. Cette vidéo montre la mise en place de l'enseigne végétale qui fera désormais la promotion de la marque.

La communication dans ce domaine est primordiale au moment où la marque consoeur mais néanmoins concurrente FSC passe à l'offensive en faisant une entorse de taille à sa rigueur d'origine. En effet, FSC qui avait déjà mis en place le label au rabais "FSC sources mixtes" vient de valider le concept de certification de gestion durable...temporaire... le temps d'une coupe.

C'est donc une raison supplémentaire d'afficher PEFC non seulement comme la démarche la plus répandue en France mais aussi désormais la plus sérieuse.