mercredi 29 avril 2020

Dure période pour la forêt et la filière bois !

Après plus de 40 jours d'arrêt brutal de la vie économique de notre pays, la filière bois n'arrive pas à sortir de sa torpeur, en particulier dans l'Est de la France. Dans le même temps, cette "quarantaine" a été marquée par des températures et une absence de pluviométrie extrêmement inquiétantes pour la santé de nos forêts.
On pense bien évidemment en premier lieu à la prolifération des scolytes qui ont bénéficié des meilleures conditions pour leur premier envol de l'année.
Des bois qui sont attaqués et un marché en berne représentent un désalignement des planètes rarement rencontré malheureusement.
Et pour la première fois depuis de nombreuses années, votre coopérative, comme toutes les entreprises de la filière, manque de solutions pour agir efficacement. Bien qu'elle reste malgré tout une des seules à continuer de se battre pour apporter appui à ses adhérents et plus généralement à la forêt privée, pour l'exploitation des bois touchés par l'insecte.


Les flux ferroviaires vers l'Ouest de la France se poursuivent, de même que par voie routière, à rythme élevé. Les produits de trituration sont particulièrement demandés et c'est une chance d'avoir mis en place ces flux.

En revanche, les produits destinés à la construction sont en panne sèche, que ce soit localement ou dans l'Ouest de la France. C'est LE problème qui freine l'ensemble de l'action de lutte.
Dans une coupe de bois scolytés, plusieurs produits sont présents dans un ordre de valorisation décroissant : des bois d'oeuvre destinés à la charpente, d'autres à l'emballage et au coffrage, des bois de papeterie pour le papier journal ou magazine et pour finir des bois de trituration pour le papier kraft ou le carton. Ceux dont il est question pour les enlèvements par train.

Les qualités les plus valorisantes n'ont aucun débouché depuis 40 jours et n'en auront pas de façon significative avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans les zones situées près du massif vosgien.

le massif jurassien s'en tire mieux avec son tissu de petites scieries plus traditionnelles disposant de marchés de proximité ou de niches. Et il faut bien le dire des partenaires scieurs plus enclins à entretenir de bonnes relations avec leurs fournisseurs fidèles.

Pour sortir de cette ornière, seul le redémarrage sérieux du secteur de la construction pourra représenter un levier efficace.
Le niveau d'activité de ce secteur était tombé à 18% de son activité normal en France, comme dans nos régions de l'Est. À la mi avril, une légère reprise s'est amorcée avec une progression à 40%. Depuis, l'amélioration semble marquer le pas ou tout au plus s'est mise à progresser beaucoup plus lentement. Pas assez pour permettre à la machine de repartir. Les fournisseurs des constructeurs avaient des stocks conséquents en début de printemps et n'ont pas encore fini de les écouler. Ils ne commandent que quelques volumes faibles aux industries du sciage. Celles-ci ont tenté une relance dès le début avril mais là encore la machine a hoqueté et a poursuivi son rythme extrêmement ralenti. Et bien entendu, ces scieries avaient elles mêmes des stocks qui ne les rendent pas acheteuses de grumes pour l'instant.

L'industrie du panneau dont les débouchés sont orientés sur le même marché de la construction et sur celui de l'ameublement non moins affecté (33% de niveau d'activité au 15 avril) est à l'arrêt.

Face à cette situation, Forêts & Bois de l'Est s'est adaptée. Tout d'abord en réduisant son temps de travail pour le rendre équilibré avec son niveau d'activité et ne pas laisser courir des charges non productives. Mais réduction de temps de travail ne veut pas dire arrêt des activités car il faut être en capacité de repartir très rapidement dès que l'activité se relancera, même partiellement.

Tous les leviers mis à disposition par l'État ont été utilisés pour sécuriser le présent de la coopérative et son avenir : chômage partiel indemnisé, report des échéances des concours financiers et des charges sociales ou taxes, prêts de trésorerie, ... Les démarches administratives ayant été réalisées et les accords obtenus, il ne manque plus que le versement des aides pour régler pour assurer la période de ralentissement et la reprise attendue.

La brutalité de la survenance de ces événements nous avaient amené temporairement à geler les règlements de nos apports et achats de bois, en attendant de percevoir ces aides. D'ores et déjà les échéances de mars et début avril ont été payées. Et le retard restant le sera dans les jours à venir.

Ce contexte nous amènera également à repousser les délais d'exploitation des coupes contractualisées en raison du cas de force majeure que représentent les décisions gouvernementales. Enfin, la coopérative jouera à plein sont rôle en mutualisant les éventuelles pertes sur les stocks de résineux existant au 13 mars et qui n'auront pas pu être livrés dans des conditions satisfaisantes.

Nous remercions par avance nos adhérents de leur patience et de leur compréhension. Comme toujours, la coopérative fera tout ce qui est en ses capacités pour défendre leurs intérêts et minimiser les impacts de cette crise inédite et gravissime. C'est son ADN ainsi que l'engagement de ses administrateurs et de ses salariés.

Elle ne baissera pas les bras cette fois-ci encore, malgré la violence de la déflagration économique qui touche le monde entier. Son statut particulier, sa position l'amenant à défendre les intérêts collectifs de ses membres et son mode de gouvernance seront n'en doutons pas un atout majeur.

jeudi 2 avril 2020

Covid-19 : Comment évolue l'activité de la coopérative ?

L'activité de valorisation des bois feuillus se poursuit. Après de nombreuses fermetures de sites dès après l'annonce des mesures gouvernementales, les scieries de feuillus s'approvisionnent à nouveau. L'ensemble des bois exploités par la coopérative sera à priori valorisé dans des conditions quasi normales. Même les hêtres que nous avions craint voir se détériorer bord de route.

Nos équipes, bien qu'en chômage partiel assurent les réceptions clients et les enlèvements de bois dans des conditions satisfaisantes.


L'activité de Bois d'Oeuvre résineux est beaucoup plus dégradée car beaucoup de scieries sont à l'arrêt et reprennent beaucoup plus lentement que dans le feuillu. C'est d'autant plus surprenant que les carnets de commandes semblent mieux pourvus en résineux qu'en feuillus à l'heure actuelle.
Ce fort ralentissement de la demande en bois ronds résineux est très handicapant pour la coopérative et freine la récolte des bois scolytés au pire moment de l'année.
Les flux de bois vers l'Ouest se sont fortement ralentis en raison de la difficulté de trouver des transporteurs. Le train affrété chaque semaine à Raon l'Étape poursuit ses rotations pour évacuer les petits bois secs.

L'activité de peuplier, en Champagne Ardenne est très ralentie en raison de la fermeture totale des industries du contreplaqué en Italie. En France, les sites de production de déroulage reprennent progressivement leurs activités.

Au global, c'est plus de 70% de l'activité de vente de bois qui est à l'arrêt aujourd'hui. les effectifs affectés à cette activité, ainsi que les services administratifs, les services supports et l'encadrement chôment 3 jours par semaine actuellement.

Seules les activités de Sylviculture et de Gestion fonctionnent normalement ou presque. Les plantations se déroulent dans de bonnes conditions. Nous avons même pu ajouter de nouveaux chantiers qu'il était prévu d'annuler par manque de plants de certaines essences. De nombreuses entreprises ayant choisi de suspendre tout ou partie de leurs activités sylvicoles, la disponibilité en plants s'est sensiblement améliorée.

Pour les aspects pratiques, je vous reporte à l'article précédent, notamment pour ce qui concerne la façon de joindre vos interlocuteurs.

jeudi 26 mars 2020

La coopérative après deux semaines de confinement

Depuis le début du confinement, nous n'avions pas pu communiquer auprès de nos adhérents de manière globale. C'est pourquoi nous vous proposons de réutiliser cette page laissée plusieurs années en sommeil pour vous informer régulièrement de la situation.

Nous avons du, comme toutes les entreprises, fermer nos bureaux aux visites extérieures. Seuls quelques collaborateurs assurent une permanence afin de réceptionner des livraisons de fournitures et gérer le courrier.

Tous les autres travaux de bureau sont effectués en télétravail.

De ce fait, nos standards téléphoniques sont fermés jusqu'à une reprise normale du travail. En cas de besoin, nous vous suggérons de nous contacter aux adresses mail suivantes :


Vous pouvez également joindre votre technicien directement sur son téléphone portable. Pour connaitre le technicien de la zone qui vous concerne rendez vous sur notre site Internet à la page Organisation et contacts : http://www.foretsetboisdelest.com/organisation-contacts/zone-d-action-contacts.html

Notre activité de vente de bois a chuté de 70% en moyenne, et de 90% dans les secteurs ou produits les plus touchés. L'ensemble de nos équipes techniques encadrant les exploitations forestières, les équipes administratives, les différents services support, ainsi que l'encadrement et la direction sont en congés et/ou chômage partiel les semaines 13 et 14. Notre activité sera ajustée pour les semaines suivantes, en fonction de l'évolution de l'activité de nos clients.
De même nos activités de bucheronnage sont pratiquement entièrement arrêtées en raison de stocks de bois importants impossibles à écouler. Seules les opérations de débardage sont en cours, dans la mesure où la météo le permet et que les bois sont déjà coupés.

Les activités de sylviculture et en particulier les plantations sont réalisées normalement, nos équipes n'ont pas été contraintes de réduire leur temps de travail. Notre activité de gestion tourne également normalement ou presque.

Nous nous sommes donc préparés et organisés à tenir un mois ou plus dans cette configuration.

Nous ferons tout ce qui est dans notre pouvoir pour valoriser correctement les bois verts en résineux ou feuillus actuellement en stocks bord de route. En revanche, nous ne voyons malheureusement pas de solution à court terme pour reprendre les exploitations de bois scolytés. Nous travaillons avec les Interprofessions FIBOIS et nos partenaires scieurs pour chercher des solutions à travers des opérations de stockage et des accords Interprofessionnels.

En accord avec le conseil d'administration, le paiement des apports de bois des adhérents a été temporairement gelé. Cette mesure vise à laisser le temps à la coopérative de mettre en place avec ses partenaires bancaires les lignes de trésorerie nécessaire au financement court terme. Chaque adhérent concerné en sera averti individuellement.

Sachez que le personnel de la coopérative est totalement mobilisé et impliqué pour passer cette période compliquée avec le moins d'impact possible pour les adhérents et leur patrimoine ainsi que pour l'entreprise.

Nous souhaitons à tous d'être préservé de la maladie.
Surtout soyez très prudents.

Alain JACQUET

vendredi 13 mars 2015

Le traitement des grumes … … du bon usage des produits phytosanitaires

Avec la douceur printanière, le risque de piqûre pour les grumes et billons de sapin ou d’épicéa stockées sur place de dépôt va apparaître… c’est l’occasion de faire quelques rappels sur le traitement des bois et les règles à mettre en œuvre.

La piqûre, c’est quoi ?
Derrière ce terme générique se trouve un insecte, le scolyte liseré. Pendant son cycle de reproduction, il creuse des galeries dans le bois (jusqu’à 10 cm) qui sont ensuite rapidement envahies par des champignons responsables de la dépréciation du bois. Les attaques sont limitées à la période d’essaimage du scolyte, soit environ 2 mois entre mi-mars et mi-juin selon les conditions météorologiques. Durant cette période, des traitements préventifs et curatifs sont possibles sur place de dépôt. Ces interventions raisonnées se font dans un cadre réglementaire strict et selon des modalités techniques précises pour obtenir une bonne efficacité tout en limitant au maximum les risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires.
Ces traitements sont réalisés par pulvérisation d’un des produits phytopharmaceutiques autorisés pour l’usage « Forêt-Traitement des bois abattus ». Actuellement, il existe 2 substances actives homologuées, la cyperméthrine et la lambda-cyalothrine, déclinées sur 3 spécialités commerciales (Forester, Profore et Karaté Forêt).

Que dit la réglementation ?
Les entreprises qui vendent ces produits, qui conseillent sur leurs utilisations ou qui les appliquent en prestation de services, doivent obtenir un agrément du ministère en charge de la forêt (DRAAF). Pour cela, elles doivent obtenir une certification, posséder un contrat avec un organisme certificateur agréé et avoir une assurance responsabilité civile professionnelle couvrant les activités soumises à agrément. Des audits de contrôle et de certification sont alors régulièrement réalisés. Un suivi des achats et des stocks de produits phytosanitaires est à assurer. Les personnels de ces entreprises doivent également obtenir le certificat individuel dit « Certiphyto » correspondant à leur activité.
Les propriétaires forestiers et les exploitants qui traitent leur propre bois devront également avoir leur « Certiphyto » à partir du 26 novembre 2015. D’ici là, pour acheter les produits, ils doivent justifier de leur qualité de professionnel par la fourniture d’un numéro SIREN avec une activité sylviculture (code NAF : A02.1) ou en produisant une référence à un document de gestion durable défini dans le Code Forestier.

Quelles sont les pratiques réglementaires ?
Toutes ces dispositions ont pour objectif la réduction et l’amélioration de l’utilisation des produits phytosanitaires. Parmi les recommandations communes, rappelons les principales :
·       Respecter les doses indiquées dans les fiches techniques des produits, voire les réduire. En effet, l’expérience de certains montre qu’il est possible de traiter efficacement avec des doses moindres. Signaler les piles de bois traitées car le produit a un « délai de rentrée » de 48 h : pendant cette durée, personne ne doit accéder aux lieux où a été appliqué le produit.
·       Respecter les ZNT (Zones Non Traitées) par rapport à un point d’eau : fixée à 5 m sur les fiches techniques des produits, la distance minimale d’application est portée à 6 m dans le cadre de la certification PEFC et à 10 m par le règlement national d’exploitation de l’ONF.
·       Vérifier que le bois à traiter n’est pas situé dans un périmètre rapproché de protection de captage d’eau potable, où les traitements sont interdits.
·       Connaître les volumes à traiter pour bien déterminer le volume de bouillie à préparer et ainsi ne pas avoir d’excédents à gérer comme déchets.
·       Ne pas traiter en cas de fort ensoleillement, de chaleur ou de vent. La réglementation interdit tout traitement avec un vent supérieur à 19 Km/h.
·       Vérifier le bon fonctionnement du matériel et faire son étalonnage.
·       Eliminer les emballages vides par les services de collecte spécifique et les eaux de rinçage et de lavage du matériel de traitement selon les règles en vigueur.

Quelles techniques alternatives à envisager ?
La première alternative consiste à réduire le recours à ces traitements et pour cela, à limiter au maximum les volumes de bois stockés sur place de dépôt en période sensible soit en les évacuant directement vers les parcs à grumes des scieries et industries du bois, soit en décalant lorsque cela est possible les exploitations.
Le stockage sous arrosage, pour les scieries qui ont conservé leurs aires, peut être une alternative mais les coûts sont toutefois plus importants. Enfin, de nouvelles techniques méritent d’être étudiées, telles que l’utilisation de filets imprégnés qui se pratique en Suisse, mais les produits actuellement utilisés ne sont pas homologués en France.
Les volumes de bois traités sur place de dépôt représentent une très faible proportion du volume total exploité. Bien que l’impact de ces traitements sur le milieu naturel soit limité, les forestiers ne doivent toutefois pas sous-estimer les conséquences de l’utilisation de ces produits. Les problèmes de pollution de nos rivières karstiques sont multifactoriels et relèvent d’une responsabilité collective. Il est donc important que chaque acteur de la filière s’approprie et mette en œuvre ces bonnes pratiques. Elles contribuent à la crédibilité de la gestion durable des forêts que nous revendiquons.
Comité d’Orientation Forêt Bois/DRAAF

jeudi 11 septembre 2014

La loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Agroalimentaire et la Forêt saluée par l'UCFF


 Adoption définitive de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt à l’Assemblée nationale : l’UCFF salue l’action du Gouvernement pour inciter le regroupement des propriétaires forestiers. 

La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt a été définitivement adoptée ce jeudi 11 septembre 2014 à l’Assemblée nationale. Sur le volet forestier, ce texte est structurant car, au-delà de conforter l’existence d’un fonds stratégique forêt-bois pour permettre les reboisements, le Gouvernement a donné une réelle orientation à la politique forestière en incitant les propriétaires à se regrouper : le Groupement d’intérêt économique environnemental forestier (GIEEF). 

Le texte de la loi oriente les propriétaires vers la nécessité du regroupement pour exploiter le bois français. En France, seuls 2% des propriétaires privés possèdent plus de 25 ha. Or, le morcellement et l’éparpillement des surfaces forestières freinent la mobilisation des bois. Les coopératives forestières sont convaincues de la nécessité de regrouper la ressource des propriétés privées afin d’approvisionner avec fiabilité les industries du bois. 

Cette disposition s’inscrit dans la lignée de la mesure DEFI Forêt, qui offre dès à présent, pour l’année 2014, un avantage fiscal (crédit d’impôt entre 18 % et 25 %) aux propriétaires forestiers de petites et moyennes surfaces investissant dans des travaux forestiers et dans la gestion de leur forêt via des contrats avec les coopératives forestières. 

L’UCFF appelle le Ministre Stéphane LE FOLL à publier rapidement les décrets d’application de cette loi et à alimenter le fonds stratégique forêt-bois dès 2015. A travers cette loi, il est important de considérer le rassemblement des propriétaires forestiers comme une force pour la filière forêt-bois. 

Contact de l’Union de la Coopération Forestière Française au 01 73 54 88 04 - nicolas.jobin@ucff.asso.fr

L’UCFF rassemble les coopératives forestières réparties sur tout le territorial national. 
L’UCFF en chiffres : 
- 17 coopératives, 
- 112 000 adhérents, 
- 2 millions d’hectares gérés, 
- 7 millions de mètres cubes de bois mobilisés par an, 
- 20 000 ha reboisés, 
- 900 salariés directs, 5 000 emplois indirects, 
- 350 millions d’euros de chiffre d’affaires. 

UCFF - 9 rue Buffault, 75009 PARIS 

mardi 12 août 2014

Manque de bois : les propriétaires de forêts proposent plus de « concertation » aux scieries


Les propriétaires et gestionnaires de forêts ont appelé jeudi à une "concertation directe" avec les scieries afin de résoudre les problèmes d'approvisionnement en bois dont souffre la filière.
Il y a "nécessité d'établir une concertation directe entre producteurs et scieurs afin de connaître, d'une part, les besoins des scieurs liés à leur marché et, d'autre part, la possibilité de la forêt française d'y répondre", affirme dans un communiqué l'association France Forêts, qui regroupe les propriétaires privés, ainsi que les gestionnaires de forêts publiques (communes et ONF).
Lundi, la Fédération nationale du bois (FNB) a demandé au gouvernement des "mesures de sauvegarde" pour "gérer la pénurie" de bois à laquelle sont confrontées les scieries, due selon elle à une "défaillance" à mobiliser la ressource.
Au contraire, assure France Forêts, propriétaires et gestionnaires "se sont mobilisés pour permettre l'exploitation forestière lors des hivers 2012 et 2013, alors que les conditions climatiques étaient très défavorables et les risques de dégâts en forêt importants".
Ils ont aussi "massivement déstocké" les bois invendus en 2013, et accepté de commercialiser du bois en 2012 pour approvisionner les scieries, "alors que les prix étaient bas".
"Le prix du bois n'a pas augmenté au cours des 20 dernières années, pénalisant la gestion des forêts", ajoute l'association, qui insiste sur la nécessité de créer un observatoire économique sur les prix, les volumes et les pays vers lesquels le bois est exporté, alors que l'industrie française en manque.
France Forêts invite les scieurs à une réunion en septembre, pour examiner leur situation pour la saison prochaine.
La filière bois accuse le deuxième déficit commercial sectoriel de l'Hexagone. Elle a été inscrite sur la liste des 34 filières prioritaires de la "nouvelle France industrielle" du gouvernement.

Source AFP